La danse Bharata-Natyam

Le Bharata-Natyam est l’un des grands styles de danse classique de l’Inde du Sud. C’est un art exigeant, qui allie au scintillement de la danse pure la poésie de l’interprétation dramatique.

Adavus

La danse pure est constituée de mouvements de base appelés adavus. Ces figures utilisent diverses lignes géométriques et font appel à une coordination rythmée de toutes les parties du corps, ainsi qu’à des frappes de pieds nus. Des grelots enserrent les chevilles tandis que des syllabes chantées accompagnent l’exécution des mouvements.

Abhinaya

L’abhinaya se déploie lors de l’interprétation dramatique (poèmes décrivant des divinités ou pièces inspirées du répertoire des épopées) : la danseuse par les gestes symboliques des mains, les expressions du visage, les positions du corps exprime de multiples émotions et personnages.

 

Le récital de danse Bharata-Natyam

La danseuse Balasaraswati (1918-1984) décrit le récital de Bharata-Natyam comme un grand temple :

Alarippu

Nous entrons par le gopuram, la porte extérieure, par l’Alarippu.

Jatisvaram

Nous traversons l’ardhamandapa, le vestibule, par le Jatisvaram.

Shabdam

Puis le mandapa, la grande salle, avec le Shabdam.

Varnam

Et nous entrons dans le sanctuaire de la divinité avec le Varnam. C’est dans cet espace que la danseuse pourra déployer le plaisir du rythme, des émotions et de la musique, en ayant la possibilité d’exprimer la tradition aussi bien que sa propre créativité.

Padam

Le Padam suit. En dansant le Padam, on fait l’expérience de la calme plénitude de l’entrée dans la fraîcheur du sanctuaire quand on a franchi l’enceinte extérieure. L’espace et la luminosité des couloirs extérieurs disparaissent pour faire place à l’obscurité intérieure. Aux virtuosités rythmiques du Varnam succèdent la musique et l’abhinaya si émouvants du Padam. Danser un Padam est un moment analogue à celui-ci : lorsque les vagues de lumières du rituel s’estompent et lorsque les battements de tambour cessent, s’élève dans l’intimité de la présence divine le chant simple et austère d’un verset.

Thillana

Puis le Thillana vient briser cette extase en mille éclats de mouvements comme l’ultime combustion du camphre dans le tumulte et l’agitation de la fin du rituel.

En conclusion, le dévot garde en son cœur le dieu à qui il a rendu gloire, et la danseuse clôt l’ordre traditionnel en dansant un simple vers dévotionnel.